Service d'incendie et stations de pompage

Hygiène et Plomberie 1968

Afin d'obtenir une protection plus efficace contre les incendies on installe dans les édifices publics des boyaux à incendie, à différents endroits de tous les étages.

Pour combattre les incendies on se sert à l'intérieur de boyaux de 1½" et à l'extérieur de boyaux de 2½" pouvant se raccorder aux boyaux de brigades d'incendies des cités.

Les boyaux à incendie sont plies sur un support, ou mieux encore enroulés sur un dispositif spécial afin d'être prêts à fonctionner à la moindre alerte. (Fig. 206).

Fig. 206.— Boyau à incendie pourvu de sa lance, disposé sur un support et prêt à servir en cas d'urgence.

La majorité des édifices industriels et commerciaux sont aujourd'hui dotés d'un système de gicleurs (sprinklers) automatiques reliés directement au système de l'aqueduc ou alimentés par un réservoir situé au sommet de la bâtisse.

Les gicleurs sont placés à quelques pouces du plafond, de distance en distance, dans les salles d'entrepôts, magasins ou manufactures ; ils sont munis d'un fusible ou dispositif très sensible à la chaleur élevée qui permet aux soupapes de s'ouvrir en faisant pleuvoir l'eau dans toutes les directions au-dessus d'un foyer d'incendie, mettant de la sorte le feu sous contrôle jusqu'à l'arrivée des pompiers.

Comme pour l'alimentation d'eau de toute bâtisse au moyen du réservoir élevé, une colonne descendante d'eau est reliée au réservoir pour alimenter le système de gicleurs, et des branches distribuent l'eau à chaque étage dans les divers locaux.

La colonne d'eau va en diminuant à chaque branche afin de donner le volume et la pression d'eau requis pour chaque gicleur.

RACCORDEMENT D'AQUEDUC

On entend par raccordement d'aqueduc tout échange qui s'établit entre le service d'aqueduc pour l'approvisionnement en eau potable d'une ville ou municipalité, et un système de pompage d'eau non-potable pour le service industriel ou la prévention des incendies et les gicleurs.

L'eau servant à l'alimentation des services domestiques, comme la cuisine, les lavabos, baignoires, douches, etc., doit être de l'eau potable au sens que nous avons défini au commencement de ce volume.

Pour les besoins de l'industrie et les services de protection contre l'incendie, on a souvent recours à un système d'approvisionnement d'eau auxiliaire à l'aqueduc existant ; de là le danger, par les raccordements qui en résultent, de contaminer l'eau de l'aqueduc.

Tout réservoir pour gicleurs (sprinklers) ou d'eau pour usage industriel, qui est alimenté par un système de pompage séparé, peut devenir un raccordement d'aqueduc s'il est mal disposé.

Pour amorcer la pompe on se sert souvent d'un tuyau de l'aqueduc et si ce dernier n'est pas fermé lorsque la pompe entre en action, l'eau non potable est refoulée dans l'aqueduc et contamine l'eau potable. Plusieurs épidémies ont eu pour cause dans le passé des raccordements d'aqueduc avec l'eau de rivières contaminée.

RETOUR D'EAU DES SYSTÈMES DE CHAUFFAGE

II arrive fréquemment que le service d'aqueduc de nos villes ait un raccordement d'aqueduc temporaire avec le système de chauffage à eau chaude d'une ou plusieurs bâtisses.

Cet accident se produit surtout lorsque la pression de l'aqueduc diminue ou lorsque l'eau vient à y manquer ; l'eau de tout le système de chauffage — qui souvent n'a pas été changée depuis plusieurs années — retourne, par la pression due à la tête d'eau, dans les tuyaux de l'aqueduc.

Outre la rouille, cette eau de radiateurs contient toutes sortes de sédiments qui, sans contaminer l'eau de l'aqueduc au point de vue biologique, lui donnent un mauvais goût de fer et une teinte jaunâtre.

Que de gens se plaignent de la qualité de l'eau de l'aqueduc, de sa couleur et de sa saveur et ne se rendent pas compte que l'eau qu'ils boivent est dénaturée par le système d'alimentation défectueux de leur appareil de chauffage ou de celui de leurs voisins.

Si les nouveaux contrôles automatiques d'alimentation d'eau des bouilloires pour le chauffage, qui ont été installés par centaines dans certaines villes, ne sont pas inspectes et nettoyés tous les ans, de nombreux appareils de chauffage déversent leur eau dénaturée dans l'aqueduc chaque fois que le service est interrompu pour quelques heures.

Ceci est surtout le cas pour les appareils de chauffage fermés qui ne sont pas munis d'un réservoir d'expansion à coussin d'air, comme les règlements interprovinciaux et le bon sens l'exigent.

L'eau chauffée à une haute température, au lieu de se dilater dans ce réservoir, est refoulée dans le tuyau d'aqueduc, si, pour une raison ou une autre, le clapet de retenue est obstrué par la rouille, l'agglomération des sédiments ou l'usure.

 

 

 

 

 

 

 

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