Aménager la cuisine

 

La table a feu

 

Allumé au moins 45 mn avant de commencer à cuisiner, le feu est prêt à donner le meilleur de lui-même. La table à feu, équipement indispensable de toute cuisine au feu de bois, assure la conservation de la braise le plus longtemps possible et une sécurité optimale pour les utilisateurs.

 

Quelque soit le style adopté pour aménager la cuisine, le principe de la table à feu reste le même : sur une claie en bois, une bonne épaisseur de terre vient isoler le feu du sol et de tout ce qui, à proximité, risque de s'enflammer.

 

La barre a feu

Pour la sécurité de tous ceux qui ont à s'approcher de la table à feu, on ne peut que conseiller ce type de barre à feu :

- Se munir d'un fer à béton d'1,20 m de longueur et de 8 mm de diamètre ainsi que d'un rondin d'environ 15 cm de diamètre.

-Cintrer le fer à béton en son milieu à l'aide du rondin jusqu'à obtenir deux brins parallèles.

Dans ce cas, un seul fer en "U" suffit pour stabiliser parfaitement une marmite sur la table à feu. Le principe de deux barres à feu (même de section carrée) que l'on pose parallèlement à dix ou vingt centimètres l'une de l'autre est à proscrire totalement. Une des deux barres peut toujours rouler, glisser ou riper jusqu'à compromettre, dans la pire des éventualités, le repas.

Le foyer "trois pierres"

Dans de nombreux pays africains, le bois de chauffage est rare et l'abattage des arbres a pour conséquence d'appauvrir davantage la terre et de faire avancer le désert. Les habitants de ces pays ont mis au point des techniques pour économiser le bois et notamment un foyer original.

Facile à mettre en œuvre, il permet d'économiser jusqu'à 30 % de bois et de gagner 30 % de temps de cuisson.
- Mélanger quatre seaux de terre avec de l'eau jusqu'à obtenir une pâte homogène.
- Étaler, sur le dessus de la table à feu, une partie du mélange afin de réaliser une dalle circulaire.
Sur ces illustrations, la position des mains et des doigts permet d'apprécier les dimensions du foyer
 
- Mouiller trois pierres et les positionner dans la dalle de telle sorte que la marmite repose parfaitement dessus.
 
- Prévoir la porte du foyer du côté d'où vient le vent et la simuler par une voûte en carton.
 
- Enfoncer dans la dalle, entre les trois pierres et la porte voûtée, un carton cintré représentant l'intérieur de la paroi du four.
 
- Monter le mur de terre jusqu'à la hauteur des pierres en prenant appui sur le carton.
 
- Poser la marmite (préalablement mouillée à l'extérieur) sur les pierres et continuer à monter le mur en prenant appui sur elle.
 
- faire tourner la marmite plusieurs fois sur elle-même avant de la retirer et écarter délicatement le mur circulaire.
 
- Lisser à la main l'intérieur du foyer.
 
- Pratiquer deux trous d'aération en bas du mur circulaire et à l'opposé de la porte voûtée.
 
- Prévoir de calfeutrer la porte voûtée par une dalle , une pierre plate ou une plaque de tôle.
- Protéger le foyer de la pluie.
- Ne jamais éteindre le foyer avec de l'eau.
- Utiliser toujours la marmite qui a servi de moule.
- Maîtriser le feu en l'alimentant avec modération.
- Veiller à ce que les flammes enveloppent toute la marmite et dépassent la hauteur des murs.
- Gratter et mouiller les fissures avant de les reboucher avec de la terre humide.

 

Le trou à eaux grasses
 

Le trou à eaux grasses, à versement direct ou avec un écoulement 'évitant toute circulation autour du trou), a pour fonction de se débarrasser des eaux de toilette, de cuisine ou de lessive tout en préservant l'hygiène et la propreté de l'environnement.
 

Le trou, préalablement rempli de cailloux jouant le rôle de filtre, est recouvert d'une claie en bois. ce couvercle est tapissé de fougères. Changées tous les jours, elles ne laissent aucune matière solide (reliefs du repas, petites cuillères, savonnettes, etc...) tomber dans le trou à eaux grasses.

 

Le porte-seaux

Si l'eau, utile à tout moment dans une cuisine, est contenue dans des seaux, des jerricans ou des vaches à eaux, un porte-seaux s'avère indispensable car il évite de poser les seaux au sol n'importe où (hygiène et sécurité) et de transformer le lieu en un marécage.


Le jerrican alimentaire habilité à stocker de l'eau potable n'aura jamais contenu, et ne devra jamais contenir d'autres produits. Il est clairement identifiable par tous.

Il existe des jerricans pliables, légers et peu encombrants, munis d'un robinet.

La vache à eau est un jerrican en toile de lin pouvant contenir jusqu'à 25 l d'eau. Le principe permet à l'eau de rester fraîche plus longtemps. Sèche, la vache à eau se plie, se roule et se glisse dans n'importe quel sac à doc.

Des pastilles donnent la possibilité de désinfecter l'eau douteuse. le désinfectant, à base de sel d'argent, inoffensif pour la santé et au goût neutre, élimine tous les germes contenus dans l'eau et tout particulièrement ceux qui peuvent entrainer des maladies comme la typhoïde, la paratyphoïde, la dysenterie, la colibacillose, le choléra, etc. Une pastille doit agir au moins deux heures afin de désinfecter un litre d'eau. Les conseils du pharmacien permettront de faire un choix parmi tous les antiseptiques de décontaminations d'eau de boisson que l'on trouve sur le marché.

La consommation de l'eau dans la nature :

L'eau potable est uniquement fournie par une adduction publique qui, de ce fait, subit des contrôles et une surveillance permanente.

Les analyses privées et autres "certificats de potabilité" ne doivent, en aucun cas, être pris en considération.

Aucune eau stagnante, même limpide, ne peut-être utilisée pour l'alimentation.

Dans ce domaine, il convient de se renseigner auprès de la population locale et de prévoir, le cas échéant, les moyens de désinfecter l'eau.

La poubelle
 

Modèle fixe. Modèle mobile.

Le porte-pain

Le vaisselier

Installé dans un lieu ensoleillé, le vaisselier a pour fonction de sécher la vaisselle et de la garder rangée dans un endroit unique à l'abri des poussières et des bactéries.

La vaisselle n'est plus une corvée

 
Deux foyers et de l'eau toujours chaude.
afin de ne pas perdre de précieuses calories, de l'eau chauffe dès le début de la préparation du repas, sur les foyers laissés libres. Elle servira pour la préparation du repas, pour le café et pour faire la vaisselle.
 
Le savon noir et les marmites.
Avant de poser une marmite sur le feu, il est conseillé d'enduire l'extérieur de celle-ci d'une couche de savon noir. Elle sera bien plus facile à nettoyer. On trouve également dans le commerce des aérosols spéciaux (pour les fours et les cuisines) tout aussi efficaces.
 
Un lave-vaisselle automatique.
La vaisselle très sale qui a servi à préparer le repas est plongée dans une marmite d'eau chaude avec quelques gouttes de liquide vaisselle. le tout continue à "mijoter" au cours du repas pour être nettoyé, sans avoir besoin d'être frotté après le repas.
 
Le sable comme détergent.
Les propriétés abrasives du sable mouillé (renforcées par une bonne dose d'énergie musculaire) sont réputées pour rendre le fond des marmites étincelant.

Le pélerin des bois

Roland Pierre (1906 - 1990)

Dans les années cinquante, nous avions 15 ans. De la fauvette au fayard, de la pleurotte à la girolle et du fauteuil à bascule en froissartage au feu par friction, nous pérégrinions derrière cet étonnant guide. Sans boussole, il montrait le nord. La nuit, il nommait les étoiles. À l'aube, nous guettions le cerf et le chevreuil. D'abord rigolards puis subjugués, nous l'écoutions lire à haute voix le livre de la vie.

Inventif autant qu'habile pour assembler une barque de roseaux, bivouaquer dans la neige, cuisiner sans gamelle, tresser un leurre ou survivre dans la brousse, Roland, rugueux mais attentif à chaque regard, ouvrait nos fenêtres sur l'univers.

Après la retraite, incessant pèlerin des bois, avec des animateurs en formation ou quelques jeunes de passage, il faisait construire des tabourets sans clous ni ficelles, tisser un hamac, riveter une gaine de hache, affûter une plane ou préparer une tisane de thym à l'enrhumé. Il expliquait le croquis de sa tente aménagée, où il vivait hiver comme été, aux origines du scoutisme, dans les années vingt. Curieux de tout et notamment des innovations du présent, il a traversé le siècle, imprégné de la nature.

Servir. Observer. Rien à moitié... Roland a été "Le Scout ".

À chacun, il a indiqué le sentier vers le pays du vrai où la pluie mouille, le feu cuit et réchauffe, où les galaxies parlent d'au-delà et où les hommes d'aujourd'hui, face à eux-mêmes, revivent leur histoire depuis la création.

Philippe Missotte

 

 

 

 

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