L’amplification BF des récepteurs simples
Électronique

A la suite des récepteurs simples sans alimentation, et dont l’écoute se fait sur casque, il est possible de rajouter un petit amplificateur BF permettant l’écoute sur haut-parleur.

La figure 56 montre le schéma d’uni premier amplificateur à deux transistors montés en émetteur commun.

L’entrée de l’amplificateur, c’est-à-dire le potentiomètre de 50kΩ (log) servant de contrôle de volume, doit être reliée à l’anode du détecteur des montages précédents.

Le montage peut être très facilement réalisé, en conservant la disposition des éléments du schéma de principe. Le transformateur de sortie est un modèle miniature Audax TRSS20.

Le haut-parleur adapté à ce transformateur doit avoir une bobine mobile de 2,5 Ω d’impédance comme par exemple le modèle de 9 cm de diamètre Audax F9V8.

La tension d’alimentation est de 9V.

Examinons le schéma de principe d’un autre amplificateur BF plus puissant à trois transistors, celui de la figure 57.

Le potentiomètre de 50kΩ sert à régler le volume sonore. Les tensions BF provenant de l’étage détecteur sont appliquées par un condensateur électrochimique de 25µF, à la base du premier transistor SFT353 polarisé par une résistance de 220kΩ entre collecteur et base.

Le circuit collecteur de ce transistor est chargé par le primaire d’un transformateur spécial Audax TRSS19 à deux secondaires séparés.

L’étage de sortie est un montage « push-pull », c’est-à-dire un système BF à deux transistors dont les deux bases sont attaquées simultanément par deux signaux BF de sens opposés.

Cette opposition est réalisée grâce à l’emploi d’un transformateur spécial, comme c’est le cas dans ce montage, ou de deux transistors « complémentaires ».

Pour en revenir à notre montage, chaque étage a sa base polarisée par un pont 2,2kΩ - 100Ω.

Le circuit d’émetteur est stabilisé par une résistance de 4,7Ω.

Le haut-parleur peut être un modèle Audax de 12cm de diamètre F12V8 équipé d’une bobine mobile de 25Ω d’impédance et non de 2,5Ω.

Cet étage d’amplification convient aussi pour d’autres applications comme celle d’un petit électrophone équipé d’une cellule piézo-électrique, mais il faut alors ajouter un étage préamplificateur comme celui de la figure 58.

Un transistor SFT353 ou AC125 est monté en préamplificateur à émetteur commun. A l’entrée le potentiomètre de 100 kΩ en série avec le condensateur de 27nF sert de contrôle de tonalité.

La sortie de ce préamplificateur est à relier au point A de la figure 57, le potentiomètre de 50kΩ étant alors supprimé. L’amplificateur, décrit ci-après, a l’avantage de ne pas posséder de transformateur, l’étendue des fréquences reproduites étant alors plus grande.

C’est la raison pour laquelle ce montage est le plus souvent adopté sur les amplificateurs HI-FI de puissance, et même sur certains récepteurs portatifs.

Le schéma de principe en est donné à la figure 59.

Les deux premiers transistors PNP T1 et NPN T2 sont montés en préamplificateur. Des tensions, dites de « contreréaction », sont prélevées à la jonction émetteur et collecteur de T3 et T4 pour être ensuite appliquées sur l’émetteur de T1 par l’intermédiaire d’un réseau 390Ω - 10 nF.

L’émetteur de T1 est « découplé » à la masse par un condensateur de 640µF en série avec une résistance de 4,7Ω faisant partie du pont de polarisation de la base de T1.

L’utilisation d’un transistor NPN BC107 permet de prévoir une liaison directe entre le collecteur de T2 et la base de T3. Le push-pull de sortie est ici constitué par deux transistors complémentaires AC127 NPN et AC128 PNP.

Ce système BF est stabilisé en température grâce à l’emploi d’une résistance variant en fonction de la température CTN de 4Ω. Les courants BF sont transmis à un haut-parleur de 8Ω d’impédance par l’intermédiaire d’un condensateur de 640 µF destiné à supprimer la composante continue. L’alimentation est de 9V.

Cet amplificateur, d’une puissance de 1W, peut être facilement réalisé sur une plaquette à pastilles perforées et cuivrées. La disposition des éléments n’est nullement critique, les deux composants les plus volumineux étant les condensateurs électrochimiques de 640µF-12 V. Le repérage des électrodes des différents transistors est indiqué sur la figure 60.

II va de soi, toutefois, que le meilleur amplificateur BF ne peut reproduire que ce qu’il reçoit à l’entrée, ce qui nous ramène au problème de la sélectivité et de la sensibilité.

C’est la raison pour laquelle les chapitres suivants sont destinés à la réalisation de récepteurs à « superréaction ».

 

 

 

 

 

 

 

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