Pistolets

Lorsqu'il faut tracer des courbes autres que les cercles ou des arcs circulaires, on emploie généralement un pistolet. Il existe plusieurs variétés de pistolets et la figure 2.76 représente les plus courantes.


Figure 2.76
Pistolets

Les pistolets sont constitués, en grande partie, de segments successifs de courbes géométriques telles que l'ellipse, la parabole, l'hyperbole et la développante. Les meilleurs pistolets sont fabriqués de plastique transparent. Parmi les nombreux types de pistolets spéciaux, il y a les pistolets à hyperboles, à paraboles, à ellipses, à spirales logarithmiques, à courbes de bateau et à courbes de chemin de fer.

Il existe aussi des trace-courbes déformables. L'instrument, représenté à la figure 2.77.a, est constitué d'un coeur de plomb entouré d'un ressort en spiral auquel est fixée une bande flexible. Celui en (b) est constitué d'une languette à laquelle sont attachés des poids. La languette peut être courbée pour épouser une courbe quelconque. On peut aussi utiliser, avec succès, un bout de fil à souder ordinaire en le pliant selon la forme désirée.


Figure 2.77
Trace-courbes déformables

Utilisation du pistolet

Le pistolet est un appareil pour le dessin mécanique de lignes courbes et il ne doit pas être utilisé pour relier directement des points, ni pour obtenir une courbe initiale. L'utilisation adéquate du pistolet nécessite une certaine habileté, surtout lorsque les lignes doivent être tracées à l'encre. Lorsque les points, par lesquels la courbe doit passer, ont été marqués, il faut d'abord tracer, à main levée et au crayon, une ligne légère passant par ceux-ci.

Pour tracer, à l'aide du pistolet, une ligne mécanique par-dessus la ligne à main levée, il suffit de faire épouser les différentes sections du pistolet avec les parties successives de la courbe à main levée et, ensuite, de tracer la ligne à l'aide d'un crayon ou d'un tire-ligne, en suivant la rive du pistolet (figure 2.78).


Figure 2.78
Utilisation du pistolet

Il est très important que le pistolet épouse la courbe à main levée sur une longueur supplémentaire, à chaque bout du segment à dessiner, comme l'illustre la figure 2.79.


Figure 2.79
Positionnement du pistolet.

Lorsque cette règle est suivie, les sections successives de la courbe sont tangentes les unes aux autres, sans qu'il y ait de changements brusques de la courbure. Lorsque le pistolet est positionné, l'extrémité à rayon court doit être tourné vers la partie à rayon court de la courbe à tracer; en d'autres mots, la partie du pistolet utilisée doit avoir la même tendance curviligne que la portion de la courbe que l'on veut tracer. Cela prévient des changements brutaux de direction.

Le dessinateur doit, au besoin, changer sa position par rapport au dessin, de sorte qu'il travaille toujours avec la rive du pistolet la plus éloignée de lui.

Pour établir le cheminement d'une courbe, il est important, lorsque celle-ci présente des virages prononcés, de marquer plus de points plus rapprochés les uns des autres. On peut aussi utiliser un compas pour tracer des courbes libres.

Pour les courbes symétriques, telles qu'une ellipse (figure 2.80), utilisez le même segment du pistolet à deux ou à plusieurs positions opposées. Par exemple, à la figure 2.80.a, le pistolet épouse la courbe et la ligne est tracée depuis 1 jusqu'à 2. On trace alors de petits traits de crayon directement sur le pistolet vis-à-vis de ces deux points (les marques de crayon paraîtront mieux si le pistolet est légèrement « givré » à l'aide d'une gomme à mine dure).

A la figure 2.80.b, le pistolet est retourné pour épouser la courbe; la ligne est tracée depuis 2 jusqu'à 1. De la même façon, ce segment du pistolet est utilisé à nouveau aux figures 2.80.c et 2.80.d. L'ellipse est complétée à l'aide du pistolet ou, si on le désire, du compas.


Figure 2.80
Courbes symétriques.

 

 

 

 

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