Té

Le té (figure 2.3) se compose d'une règle (appelée aussi lame ou tige) servant au tracé et d'une tète, moins longue que la règle, fixée à angle droit sur celle-ci.

Figure 2.3
Le té

La rive supérieure de la règle et le bord intérieur de la tête sont des arêtes fonctionnelles et elles doivent être rigoureusement rectilignes et exemptes d'encoches. Le té à tète mobile est essentiellement un té ordinaire, sauf que l'angle entre la tête et la règle est ajustable.

Les lames à rives transparentes sont recommandées, car elles laissent apparaître le dessin au voisinage des lignes à tracer. Ne pas se servir du té pour d'autres fins que pour le traçage. Ne jamais utiliser la règle comme guide du canif (ou, ce qui est pire, d'une lame de rasoir) dans le découpage du papier: on aurait vite fait d'en défigurer les rives.

Le té ordinaire est utilisé principalement pour les tracés horizontaux par glissement le long d'un bord de la planche à dessin. Le tracé rapide des verticales est obtenu par glissement d'une équerre sur la règle du té. Figure 2.5

Figure 2.5
Vérification du té

Vérification et rectification du té

Pour vérifier l'arête fonctionnelle de la tête du té, on l'appuie contre le bord déjà vérifié d'une planche à dessin ou d'une règle parallèle. S'il s'avère nécessaire, on la rectifie en la frottant sur une feuille de matière abrasive étendue sur une surface bien plane.

 Pour vérifier la rive fonctionnelle de la règle, (figure 2.5), on trace soigneusement, au crayon dur, un trait fin le long de la rive; on retourne ensuite la règle et on trace alors un deuxième trait fin le long de la même rive. Si la rive est parfaitement rectiligne, les deux traits coïncident; sinon, l'espace entre ces traits représente le double de l'erreur.

Il est difficile de rectifier une règle faussée de sorte que, si le défaut est important, on peut être contraint à mettre le té aux rebuts. Cependant, avec suffisamment de précaution, la règle peut être corrigée de la même façon que celle utilisée dans le cas du té ou de l'arête d'une équerre (figure 2.25).

Figure 2.25
Raclage d'une équerre