Origine des formes de lettres

Le dessin des formes modernes des lettres a son origine dans les hiéroglyphes égyptiens (figure 1.3), qui furent transformés ensuite en écriture hiéroglyphique cursive ou écriture hiératique.


Figure 1.3
Hiéroglyphes égyptiens.

Les Phéniciens l'ont adopté et l'ont développé en un alphabet de 22 lettres. Cet alphabet a été utilisé plus tard par les Grecs, mais sous deux types distincts selon les régions du territoire grec: le type grec oriental, utilisé aussi en Asie mineure et le type grec occidental utilisé dans les colonies grecques à l'intérieur et près de l'Italie.

De cette manière, l'alphabet grec occidental est devenu, vers 700 av. J.-C. l'alphabet latin qui, à son tour, fut utilisé à travers le monde ancien. A l'origine, l'alphabet romain comprenait 22 caractères et ceux-ci ont demeuré pratiquement inchangés jusqu'à nos jours.

On peut encore les voir sur la colonne de Trajan et sur d'autres monuments romains. La lettre V a été utilisée pour représenter U et V jusqu'au Xe siècle. Le dernier des 26 caractères, J, a été adopté à la fin du XIVe siècle comme une modification de la lettre I. Le point au-dessus de la lettre minuscule j rappelle son lien de parenté avec la lettre i. Les nombreux styles modernes de lettres sont dérivés de dessin des capitales, ou majuscules, romaines initiales.

Avant l'invention de la typographie par Gutenberg au XVe siècle, les lettres étaient exécutées à main levée et leurs dessins étaient modifiés et décorés au goût de l'exécutant.

En Angleterre, ces caractères sont devenus ceux qui sont appelés Old English. Les anciens imprimeurs allemands ont adopté les caractères Old English qui sont d'ailleurs encore en usage dans ce pays. Les premiers imprimeurs italiens employaient les caractères romains qui furent introduits plus tard en Angleterre et qui remplacèrent graduellement les caractères Old English. Les capitales romaines nous sont parvenues virtuellement dans leurs formes originales.
 

 

 

 

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