Tôles - Généralités

La vogue grandissante dont jouit la climatisation de l'air, la popularité des systèmes de chauffage à l'air chaud, de même que l'avionnerie et la construction maritime, exigent l'emploi de nombreuses canalisations en tôle, structures carénées, conduites de transition, etc., qui doivent être fabriquées avec une précision relative.

Pour la construction de tous ces objets, on se sert de la tôle ou métal en feuilles, de sorte que, préalablement à leur façonnage, ils doivent être tracés à plat.

C'est pour cette raison que le développement des surfaces joue un rôle considérable dans le succès des artisans du métal en feuilles.

On entend par développement le traçage d'un objet sur une surface plane de manière qu'il soit possible de lui donner la forme désirée.

On aura une meilleure idée de ce que signifie cet art en recouvrant les parois d'un objet quelconque d'une feuille de papier, taillée de manière à en épouser exactement la forme, puis en déroulant ou en déployant ensuite ce papier pour l'étendre sur une surface parfaitement plane. Les croquis (1) et (2) de notre figure 166 font voir un cylindre et un cône, respectivement, en voie d'être développés.


Fig. 166.— Développement d'un cylindre et d'un cône.

Le contour que présente le papier découpé selon ce procédé s'appelle développement de la surface qu'il a recouverte. Il s'ensuit que le développement des parois externes d'un objet n'est autre qu'une enveloppe en vraie grandeur de cet objet, étendue à plat ou tracée sur une surface plane.

Dans la pratique, on désigne sous les noms de traçage, patron, modèle et développement les opérations de calcul, les tracés, les découpages et la préparation des modèles qui concourent à la fabrication des objets de cette nature.


Flg. 167.— Développement normal d'un cube.

Une autre manière de faire comprendre ce qu'est le développement d'une surface consiste à construire, avec du carton, une enveloppe qui pourra ensuite être étendue à plat comme le fait voir notre fig. 167.

Pour le développement des surfaces qui doivent faire partie de certains assemblages, on doit tenir compte des excédents de métal, ou lisérés, qui permettront d'en faire la soudure ou le rivetage dans les joints.

Les objets qu'on est convenu d'appeler les solides géométriques ne se prêtent pas tous aussi facilement les uns que les autres au travail de développement: d'aucuns peuvent être recouverts avec facilité conformément à leur forme exacte; d'autres, comme une sphère, par exemple, ne peuvent l'être aussi aisément parce que leur surface est courbe dans plus d'une direction.

Tout objet qui peut être enveloppé sans effort à l'aide d'une feuille mince et flexible — c'est-à-dire toute surface formée de plans et de surfaces cintrées dans un seul sens comme les cylindres et les cônes — est un objet développable. En revanche, tout objet constitué de courbes multiples ou composées devient théoriquement non développable, bien qu'en pratique on parvienne à les développer avec suffisamment de précision pour en assurer la réalisation.

Les problèmes qui se rattachent au développement des objets sont de trois sortes, ce sont: le développement en traits parallèles, le développement radial et le développement par triangulation.

 

 

 

 

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